Je vous parlais il y a quelques temps de l’IPv6 et de ses utilités. Le meilleur exemple pour moi étant la VoIP.
Dans les années 98-99, avec l’explosion d’internet et du multimédia, je m’imaginais déjà des communications internationales a faible cout, chaque correspondant utilisant son accès internet (56k a l’époque), bien que le payant a la durée.
L’arrivée du haut débit, ne pouvais, pour moi qu’accélérer les choses, et l’on « aurait » alors du voir apparaitre des téléphones réseau grand public, branchés directement sur Ethernet, et amenés a remplacer progressivement nos vieux postes téléphoniques sur réseau commuté, avec leur bonne vieille facturation a la durée.
Idées naïves de lycéen, sans doute …
En effet, si le transport de la voix par des paquets IP ne pose pas de réel défi technologique (la compression temps-réel de la voix est depuis une dizaine d’années a portée de nos machines grand-public, et les débits nécessaires a ce transport étaient déja assurés par le 56k), le défi est de rendre cette technologie accessible en pratique au grand public.
Le grand public a l’habitude de son téléphone, dont l’utilisation est SIMPLE :
- Je branche, ça marche.
- Je décroche, je compose le numéro (unique pour une personne donnée), ça sonne a l’autre bout. L’autre personne décroche où non.
En d’autres mots, le réel défi de la VoIP c’est :
- La localisation (ou la mise en relation) des correspondants (car on ne peux plus vraiment parler d' »abonnés »). (et c’est l’idée de base des protocoles VoIP
- La simplicité d’utilisation et donc
- Le principe de zero-config (je branche ca marche), qui ne peux passer que par une totale compatibilité des matériels.
- Une identification simple et fixe des correspondants.
C’est la que (cette saloperie de) nat rentre en jeu. Le soucis est là : comment contacter une machine (un pc avec un softphone, un téléphone IP) qui n’a pas d’adresse publique ? Ce n’est pas possible (ou pas simplement, de manière je branche et ca marche).
L’intérêt d’IPv6 arrive là. Cette multiplication d’adresses permettra ces contacts directs entres interlocuteurs.
Pour plus de détails, je vous renvoie sur mon rapport de projet de l’année dernière.